Albert Meney fut mon instituteur dijonnais de Cours Moyen en 1966 et 1967. Il a été un esprit brillant, vif, curieux et visionnaire en bien des domaines. Il a sans doute largement, plus que tout autre, contribué à mon éveil intellectuel, me donnant ainsi le goût de la lecture et bien plus tard, fort logiquement, celui de l’écriture.

Albert Meney

Il avait accepté de préfacer mon premier livre “Hors du bocal“, un recueil de nouvelles que j’avais sorti en 2007. Ça avait été ma façon de le remercier et de lui rendre une maigre part de tout ce qu’il m’avait offert 40 ans plus tôt. Ironie du sort, je me souviens qu’il m’avait demandé de relire sa préface et de bien vouloir excuser les quelques fautes d’orthographe qui auraient pu s’y cacher. Mais c’était plus fort que lui. Malgré son grand âge, il écrivait parfaitement sans faire aucune faute…

De l’élève et de l’instituteur, nous étions devenus amis et nous avions pris l’habitude de nous retrouver une ou deux fois par an, au gré de la fantaisie de la vie et de nos disponibilités respectives, pour parler de tout et de rien, de l’actualité, du passé et de l’avenir.

Albert Meney et moi – Bèze – Octobre 2013

Au fil de nos conversations, j’avais alors découvert que ce vieux monsieur avait eu un parcours humain, pédagogique, citoyen et politique hors du commun. Mais il était toujours resté un homme simple et fier de ses racines modestes.

Et puis Albert est parti le 21 février 2015…

Mais c’est plus fort que moi. Chaque fois que j’écris ou que je lis, je ne peux m’empêcher de penser à lui…