Hier soir, j’ai vécu ce moment magique et trop rare d’être ému en écoutant lire un texte que j’avais écrit. Mes propres mots m’ont ébranlé comme si je les découvrais. Autrement. De l’écriture à la lecture, il y a ce pas qui sépare un univers imaginaire dans lequel je m’installe douillettement pour créer de celui plus réel où le texte devient alors accessible au plus grand nombre. Il m’échappe pour gagner sa liberté et découvrir le monde. Et quand le lecteur pose justement sa voix sur mes mots, il m’offre un cadeau. Donner vie à ces signes posés sur le papier et qui sont l’expression de mon esprit. Et je comprends alors que tout ce temps passé à écrire, à créer, à inventer, à composer, eh bien tout ce temps n’a pas été perdu. Bien au contraire. Et ce moment que j’ai vécu hier soir, aussi fort, aussi intense, me donne la force et l’énergie de continuer à écrire encore.
Pour mon plus grand plaisir et celui des autres.