Si la leçon pouvait servir à quelque chose…

Le désert d’après…
La rançon du virus
Tout s’écroule, tout se meurt, l’économie défaille
Une fois que des humains le virus s’est lassé
Il poursuit son chemin, grand voleur, vile canaille
Qui ne laisse plus un sou après être passé
Les états sont ruinés, fauchés comme les blés
Qui n’est pas mort hier succombera demain
De famine, de misère, place à la pauvreté
Il y a maintenant pour mille ce qu’il y avait pour un
Une autre maladie s’abat sur les pays
Qui ont du emprunter, se coller des crédits
Sur le dos, les banquiers travaillent jours et nuits
Pour vendre de l’argent même aux plus démunis
Quand Covid sera loin, qu’on l’aura oublié
Il nous restera encore quelques pensées funestes
Pour ce virus infâme qui deux fois aura tué
Une fois par la fièvre, des temps modernes peste
Une autre fois, vorace, en vidant les trésors
En saignant les nations pour n’en laisser plus rien
Il y aura des cailloux quand il y avait de l’or
Les hommes devront apprendre à vivre un peu moins bien
À retrouver le gout des joies originelles
À fondre de plaisir devant un fruit bien mûr
À succomber mollement à cette voix qui appelle
À admettre que moins bien c’est tellement mieux que rien.
Michel BRIGNOT – Authume – 12 juin 2020