L’Association Comtoise d’Auteurs Indépendants m’a interrogé – 5 juillet 2017

Dole (Jura) – 5 juillet 2017

Voici le texte de l’interview qu’Adeline Demésy a faite à mon sujet pour le compte de l’Association d’Auteurs Comtois Indépendants (ACAI).

Michel Brignot

ACAI : Depuis combien de temps faites-vous partie de l’ACAI ?

Michel Brignot : Mon adhésion à l’ACAI est en fait toute récente et date de début 2017. Après avoir entendu parler de l’association depuis de nombreuses années et même rencontré certains de ses membres lors de salons littéraires ou de manifestations diverses, j’ai eu envie d’y adhérer. J’aime bien le principe d’un groupe d’écrivains amateurs plus ou moins éclairés qui s’entraident mutuellement pour faire avancer au mieux leur passion de l’écriture. Ces rencontres sont toujours enrichissantes et formatrices.

ACAI : Pouvez-nous dire quand est née votre envie d’écrire ?

Michel Brignot : Oh, de longue date. Je crois que j’ai eu envie d’écrire très tôt dans ma vie, en même temps que j’ai découvert mon gout pour la lecture. C’est réellement mon instituteur de Cours Moyen dijonnais, Albert Meney, qui m’a fait découvrir ce monde des mots et des histoires et qui a sans doute été à l’origine de cette facette de ma personnalité. Il a d’ailleurs gentiment accepté de préfacer mon premier livre sorti en 2008. Nos relations sont alors vraiment devenues amicales et naturelles.

ACAI : Que lisiez-vous quand vous étiez enfant et adolescent ? (journaux, littérature, littérature jeunesse, bandes dessinées,…). Quels sont les auteurs qui vous inspiraient ? Et aujourd’hui ?

Michel Brignot : Quand j’étais enfant, j’adorais les auteurs classiques tels Alexandre Dumas, Victor Hugo ou Théophile Gautier qui avaient eu le génie d’écrire des sagas et des aventures me permettant de plus de découvrir la société de leur époque. Je lisais aussi les incontournables Aventures de Tintin. Plus tard, adolescent, j’ai aussi eu ma période Jack London et ses immensités et Jules Verne qui me fascinait pour l’originalité de ses intrigues toujours sous-tendues par une étonnante richesse scientifique. Depuis une trentaine d’années, je lis un peu de tout. Des auteurs du monde entier, surtout contemporains, mais très peu de poésie ou de théâtre. J’ai une véritable admiration entre autres pour certains écrivains américains tel Jim Morrisson ou pour Arto Paasilinna, auteur finlandais dont je ne me lasse jamais pour sa verve, son insolence et son originalité. Et j’ai un faible tout particulier pour les écrivains italiens contemporains mais ça, c’est parce que j’adore l’Italie et sa culture. Alors, je m’essaie même à les lire dans leur langue d’origine…

ACAI : Avant la publication de votre premier livre, connaissiez-vous d’autres écrivains, des journalistes, des éditeurs ? Vous ont-ils aidé ?

Michel Brignot : À vrai dire, je n’avais jamais rencontré aucun écrivain, célèbre ou moins, avant de commencer moi-même d’écrire pour me faire lire. Ca n’est que depuis une dizaine d’années que j’ai franchi le pas et que j’ose rencontrer d’autres écrivains, soit pour échanger sur leurs textes, soit pour parler avec eux des joies et des difficultés parfois de la création littéraire. Mais j’avoue que ce sont surtout ceux qui ont jugé mes textes dans le cadre de concours d’écriture qui m’ont poussé à publier mes écrits sans toutefois m’apporter aucune aide logistique.

ACAI : Quel était le genre littéraire de votre premier ouvrage ? Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ?

Michel Brignot : Mon premier ouvrage était un recueil de nouvelles très courtes d’environ 2 pages chacune « Hors du bocal ». 50 textes écrits à partir de souvenirs d’enfance qui sont en fait comme un reportage sur la société de l’époque. J’ai mis environ 3 mois pour l’écrire, en retravaillant souvent les textes.

ACAI : Quand avez-vous publié votre premier livre ? Quel était le mode d’édition (éditeur et lequel, ou autoédition) ? Vous rappelez-vous votre sentiment lorsque votre premier livre a été publié ?

Michel Brignot : J’ai publié en auto-édition mon premier livre en 2008. Je l’ai sorti très timidement à 500 exemplaires en osant à peine le présenter autour de moi. C’était la première fois que j’écrivais pour être lu en dehors d’un concours d’écriture. Et puis j’ai été surpris du très bon accueil que le livre a reçu auprès de la presse locale et du grand public. La préface de mon instituteur d’enfance a été très remarquée et a servi de catalyseur au succès du livre. Ca s’est fait très rapidement après mes 50 ans, un peu sur un coup de tête, en ayant l’idée de laisser une trace originale de mon passage sur terre. Les retrouvailles avec mon instituteur d’enfance perdu de vue 40 ans plus tôt m’ont indéniablement motivé dans mon projet.

ACAI : Parlez nous de votre premier livre…

Michel Brignot : Comme je le disais plus haut, j’ai symboliquement voulu fêter mes cinquante ans en écrivant « Hors du bocal », 50 nouvelles autobiographiques relatant des faits ou des moments de vie d’un petit garçon du siècle dernier. J’aime bien le style de la nouvelle qui demande une grande précision dans l’écriture et une trame qui soit soutenue dès le premier mot.

ACAI : Au moment de sa sortie, comment avez-vous procédez pour le vendre et le faire connaître ?

Michel Brignot : Le livre a été présenté dans les librairies locales avec le soutien de la presse et des radios locales. Ensuite, le bouche à oreille a fait le reste.

ACAI : Comment votre livre a-t-il été commenté au moment de sa sortie et ensuite ? Avez-vous été étonné de cette réception ?

Michel Brignot : Le livre a été commenté très favorablement lors de sa sortie, tant pour son contenu que pour le style. J’en ai été agréablement surpris mais finalement, ça n’a fait que conforter l’avis de mes précédents juges en écriture qui me conseillaient tous de publier mes écrits.

ACAI : Avez-vous participé à des concours littéraires ? Avez-vous reçu des prix ? Comment la participation se déroulait-elle ?

Michel Brignot : Oui, de très nombreuses fois pendant environ dix ans, en terminant toujours aux places d’honneur. J’ai notamment été lauréat d’un concours de nouvelles dont le prix m’a été remis par André Besson en octobre 2014. Généralement, je participe à des concours où une idée de départ assez large est proposée avec comme contrainte de ne pas dépasser un certain volume ou un nombre de caractères.

ACAI : À partir du moment où vous avez publié votre premier ouvrage, vous a-t-il été plus facile (plus difficile) de publier ensuite ?

Michel Brignot : Ni l’un ni l’autre. Je n’ai jamais vraiment cherché à être édité jusqu’à 2016 où je suis devenu un peu plus connu. J’aurais peut-être dû envoyer plus tôt mes manuscrits à des éditeurs pour voir le retour mais j’ai toujours auto-édité mes livres en comptant sur la fidélité d’un lectorat local pour en faire la promotion.

ACAI : Pouvez-vous me parler en quelques mots de vos autres livres que vous avez publiés (ou s’il y en a trop, de quelques-uns de votre choix) ? Est-ce qu’ils sont d’un genre particulier ? Pouvez-vous dire quelques mots du thème ou de l’histoire ? Des personnages ? Est-ce que ça se passe à une époque et dans un lieu particulier ?

Michel Brignot : Beaucoup de nouvelles et de récits souvent très éclectiques jusqu’à ce roman « Morrison’s Jig » que j’ai sorti en 2012. Il s’agissait de mon premier roman qui se passait essentiellement en mer, au large des côtes bretonnes, un endroit que j’affectionne et avec une intrigue sur deux périodes différentes entre le XVIIIème et le XXème siècle. J’y ai mis en scène des personnages très typés dont un vieux professeur d’optique qui enseigne au Trinity College de Dublin. Un vieux fou idéaliste qui embarque ses étudiants dans ses chimères…

ACAI : Est-ce que vous avez écrit ce(s) livre(s) pour une occasion particulière ou pour témoigner de quelque chose en particulier ?

Michel Brignot : À part mon premier livre «  Hors du bocal » que j’ai sorti l’année de mes 50 ans, les autres livres sont arrivés au gré de mes créations sans calcul ni raison particulière.

ACAI : Où puisez-vous vos inspirations ? Comment procédez-vous pour faire naitre vos idées, histoires, personnages ? (plan précis ou non, travail sur carnet ou logiciel spécifique, idées au fur et à mesure,…). En clair, quels sont vos secrets pour écrire ?

Michel Brignot : Je m’inspire essentiellement du produit de mes observations de la vie, aussi bien des lieux que des individus. J’ai la chance d’avoir une mémoire visuelle un peu photographique qui me fait capter le moindre détail qui pourra me parler. Ensuite, sur un petit carnet noir, je jette les premières idées que j’étoffe au fur et à mesure. Lorsqu’il y a des personnages, je leur donne vie. Je leur invente un destin, un passé, un caractère, une famille. Là, je travaille avec des fiches pour arriver à m’y retrouver. L’écriture de l’histoire vient ensuite, relativement facilement, mais toujours après ce gros travail de préparation. Lorsque l’intrigue le nécessite, je fais aussi des recherches de documentation sur l’époque, la société, l’actualité. C’et très excitant et ça permet de plus d’apprendre une foule de choses sur une période donnée.

ACAI : En dehors de votre activité d’écrivain, est-ce que vous travaillez ? Quelle est votre profession ? Quand trouvez-vous le temps pour écrire (soir, week-end, matin, peu importe…) ?

Michel Brignot : En dehors de mon activité d’écrivain, je suis médecin, pneumologue et médecin du sport sur Dole et sur Besançon, ce qui me laisse évidemment peu de temps pour écrire d’autant que je suis aussi un gros lecteur. Lorsque je suis dans la phase d’écriture d’un projet, je suis plutôt du matin, tôt, avant de vraiment commencer ma journée de travail.

ACAI : Quelles sont vos autres passions, hobbies ?

Michel Brignot : En dehors de la lecture et l’écriture, je suis aussi très sportif. Après avoir traversé diverses disciplines, je pratique la voile et l’aviron depuis une dizaine d’années. Je suis également passionné par la culture italienne en général et la langue italienne en particulier, langue que j’aime lire et parler, même seul, pour jouer avec les mots et leur musique. J’aime aussi la mer et la Bretagne, mais là, c’est plus compliqué. Nous sommes loin de la côte ouest…

ACAI : Où les lecteurs peuvent-ils trouver vos ouvrages ? Site internet ? Blog ?

Michel Brignot : Mes ouvrages sont essentiellement disponibles dans les librairies doloise et régionales pour les deux derniers. « Mémoire d’aviron » est aussi distribué sur le circuit des régates d’aviron. Les autres livres sont disponibles sur la boutique de mon blog littéraire « Chemin Blanc » ou directement auprès de moi.

Chemin Blanc : https://www.michelbrignot.com

ACAI : Etes-vous actuellement en train de travailler pour un futur ouvrage ? Si oui, dites nous en plus…

Michel Brignot : Cette année, j’étais étudiant sur une formation médicale de 3ème cycle, alors j’ai eu moins de temps pour écrire. Mais j’ai commencé de réfléchir à un recueil de nouvelles dont le thème directeur serait la différence. Quelques pistes pour l’instant. Mais je ne me précipite pas, car je tiens à rester dans le plaisir de l’écriture sans me mettre de contrainte…

Association Comtoise d’Auteurs Indépendants – 20 Rue des Vignes 25115 POUILLEY LES VIGNES

09 79 09 36 82 – claudegil2@orange.fr

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