Morrison’s Jig

Morrison’s Jig

Roman – 2012 – 238 pages – Couverture cartonnée – Format 13 X 20 cm – ISBN 97829541857005 – Frais de port gratuit – Disponible sur la boutique du blog.

Morrison’s Jig

Sortie en juin 2012 de mon troisième livre et premier roman “Morrison’s Jig“.

Un polar obscur (ou plutôt mal éclairé) dont l’intrigue traverse deux siècles et trois pays.

Eté 1976.

La canicule sévit sur la France.

Au large des Sept-Îles, près du phare des Triagoz, quatre jeune Irlandais profitent des plaisirs de la voile. Cette croisière leur réservera bien des surprises…

Quel lien unit Fresnel et Hamilton, physiciens français et irlandais du XIXème siècle ?

Que se trame-t-il derrière les hauts murs séculaires du Trinity College de Dublin ?

Montez à bord et laissez vous entraîner dans cette balade irlandaise au Nord de la Bretagne, sur les notes de Morrison’s Jig… et surtout, suivez la mouette !

“Au fil des pages“ – La chronique littéraire de Pierre Maire – Radio RCF Jura – 6 mars 2013

 “Un polar qui sort des sentiers battus. Un sujet original dans un style limpide. Lisez “Morrison’s Jig“, un roman d’un auteur dolois d’adoption. L’action se déroule au large des Sept-Îles. Elle met en scène quatre jeunes étudiants irlandais. Ceux-ci entreprennent un périple de Paimpol jusqu’au Nord de la Bretagne et cette croisière va leur réserver bien des surprises. Imaginez un vieux professeur de Physique d’une université irlandaise qui dénigre systématiquement dans ses cours un célèbre physicien, et pas n’importe lequel, le scientifique français du XIXème siècle Augustin Fresnel. Celui-ci est l’auteur de la théorie ondulatoire de la lumière et ses recherches l’ont amené à inventer, dans le domaine de l’Optique Appliquée, la lentille à échelons dite lentille de Fresnel. Cette lentille accroît le pouvoir de l’éclairage des phares maritimes et automobiles. Et bien, dans le roman qui a pour titre “Morrison’s Jig“, l’animosité de ce professeur irlandais est due au fait que Fresnel a usurpé selon lui sa renommée au détriment du savant irlandais Hamilton. Il n’a donc de cesse de rétablir la vérité, sa vérité, auprès de ses élèves et vouloir bien sûr venger Hamilton. Alors cette attitude va avoir des conséquences insoupçonnées. Ce roman a été publié en 2012. L’auteur en est Michel Brignot, un médecin franc-comtois d’adoption puisqu’il exerce à Dole depuis 1988. C’est son troisième ouvrage. Les deux premiers ont pour titre  “Hors du bocal“ et “Une bande rouge dans le vent Deux semaines aux Glénans“. Pour en revenir à ce troisième roman “Morrison’s Jig“, la vindicte de ce professeur irlandais contre le savant français Fresnel avait au départ profondément irrité la direction de l’Université puis, à la longue, elle s’en était accommodée eu égard au passé prestigieux et au grand âge du professeur. Et puis, cette attitude amenait un peu d’originalité et de fantaisie dans l’établissement. Mais, ce que personne ne pouvait soupçonner, c’est l’influence que pouvait avoir cette attitude vengeresse du professeur sur certains de ses élèves. Alors nous sommes, dans le roman donc, dans l’été 1976, été de la canicule. L’action principale se passe en mer le long de la côte bretonne. Quatre jeunes irlandais, trois garçons et une fille, celle-ci fiancée à l’un d’eux, sont partis de Paimpol sur un voilier qui a été loué. Ils sont tous les quatre étudiants à l’Université d’Irlande, au Trinity College, dans la classe d’Optique du fameux professeur Irvine. Alors le bateau fend paisiblement les vagues, une brise timide, écrit l’auteur, gonflait sagement les voiles de Ferlas, c’est le nom du voilier. Atmosphère calme mais lourde à cause de la chaleur bien sûr. L’air est suffocant et difficile à respirer. Bref, on entre dans ce roman tranquillement comme sur une mer calme, une petite croisière paisible entre copains le long des côtes bretonnes. Un petit périple de Paimpol jusqu’au nord  de la Bretagne dans la région des Abers. C’est l’occasion de découvrir le phare des Triagoz équipé de lentilles Fresnel qui éclaire la nuit tout ce secteur et évite aux bateaux de s’échouer. Bien sûr, comme vous vous en doutez, on ne va pas en rester là. Même si la balade est agréable, également pour le lecteur, le drame va pointer son nez. Alors, on bascule dans le polar. L’ouvrage est très agréable à lire car le style est limpide. Les éléments indispensables pour entrer dans le récit et en suivre le déroulement se mettent en place naturellement dans le sillage du voilier. Avec des retours en arrière pour présenter les protagonistes et les liens divers qui les unissent. Comme le précise l’auteur, il ne s’agit pas d’un roman ou d’un polar historique. Fresnel est mort alors qu’Hamilton n’avait que 22 ans. Et le titre, pourquoi “Morrison’s Jig“ ? C’est tout simplement le titre d’un air traditionnel irlandais, la jeune fille étant férue de danse irlandaise. Tout cela vous est expliqué dans des notes qui sont les bienvenues en fin d’ouvrage. Son titre je le rappelle, “Morrison’s Jig“ de Michel Brignot aux Editions du Chemin Blanc. Et à travers ses œuvres, on sent bien là un passionné de la mer et de la voile.“

Pierre Maire

Dole (Jura) – 6 mars 2013

Michel Brignot présente “Morrison’s Jig“ et nous parle de sa passion pour l’écriture – Hebdo 39 – 4 septembre 2013 

Le pneumologue dolois Michel Brignot s’est depuis 5 ans découvert une vocation littéraire. Une révélation tardive mais affûtée…

CK. Michel Brignot, vous voilà embarqué pour une nouvelle aventure avec Morrison’s Jig, votre troisième livre mais premier roman. Comment êtes-vous venu à l’écriture ? En fait, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé lire, ayant subi l’influence bénéfique de mes instituteurs, notamment de mon instituteur de Cours Moyen de Dijon, que j’ai retrouvé 40 ans plus tard et qui m’a gentiment préfacé mon premier livre il y a 5 ans. Et puis de la lecture, j’ai eu envie de m’essayer à l’écriture, comme pour passer de l’autre côté de la page. D’abord en participant à quelques concours d’écriture, dont ceux notamment organisés par la Médiathèque de Dole ou le fameux concours international de fables de Sestri-Levante, ville italienne jumelée avec Dole et où a séjourné Hans Christian Andersen, pour finir par le dernier concours organisé il y a quelques mois par le magazine Participe Présent et où mon texte a été classé deuxième. Alors en 2008, j’ai sorti un premier recueil de nouvelles, “Hors du Bocal“, s’inspirant de souvenirs de ma petite enfance dijonnaise, rapidement suivi par un ouvrage mêlant des textes et des photos sur la mer. Ce n’est qu’en 2012 que j’ai sorti mon premier roman “Morrison’s Jig“. En fait, pour moi qui suis plutôt naturellement timide, l’écriture est un moyen de m’exprimer sans avoir à hausser le ton, me permettant aussi de poser correctement et sereinement mes mots.

CK. Vous êtes pourtant médecin, donc plutôt scientifique… Une dualité sensorielle ? C’est vrai que j’ai évidemment une formation scientifique qui m’a amené à la pratique de la médecine voici bientôt 30 ans mais en fait, je n’ai rien d’un “matheux“. Je me sent plutôt attiré par l’aspect humain de ma profession et tous les échanges que cela permet. Alors de là à m’ouvrir aux autres par l’écriture, le chemin n’était pas si long. Et puis, cet aspect hyper-technique et un peu froid de la médecine n’est pas celui qui m’attire le plus. Au lycée, j’aimais bien la littérature et la philo et en médecine, je ne brillais pas dans les matières réellement scientifiques telles la biochimie ou les statistiques. Sûrement ma partie littéraire enfouie au fond de moi et qui faisait de la résistance. Mon cerveau est toujours en travail et j’ai une aptitude particulière à relever les détails du monde qui m’entoure, que ce soit par la vue ou par l’audition. Le fait d’avoir une mémoire très affûtée aide bien sûr à ce genre d’exercice. J’en arrive ainsi à stocker la matière première qui alimentera mon écriture et me fera trouver les idées conductrices. Je suis aussi très attiré par toutes les formes de création artistique, que ce soit l’écriture, la peinture, la photographie, la musique mais étant personnellement très incompétent en musique, je me suis plus naturellement tourné vers l’écriture. De toute façon, on ne peut pas tout faire… Et puis j’ai aussi un engouement pour l’apprentissage des langues étrangères, plus pour leur musique et leur rythme que pour vraiment les pratiquer. Alors, il y a quelques années, j’ai appris l’Italien…

CK. Pourquoi avoir “délocalisé“ le lieu de l’intrigue, loin du Jura ? L’intrigue de “Morrison’s Jig“ se passe en mer au large de la Bretagne mais emmène aussi le lecteur jusqu’en Irlande et en Angleterre à deux siècles de nous. En fait, toujours du fait de mes observations, l’idée de départ m’est venue lors d’une de mes navigations à la voile, lorsque j’ai appris que la lanterne du phare des Triagoz, au large des Sept-Îles, avait été déposée et était en fait celle que j’avais admiré quelques années plus tôt dans le port de Lézardrieux près de Paimpol. De là cette intrigue policière dans laquelle je mets aussi en scène Augustin Fresnel, le père des phares modernes, en le confrontant à un autre scientifique de la même époque, l’irlandais Rowan Hamilton. Je me suis amusé à les rendre contemporains alors qu’ils ne se sont jamais rencontrés… Je ne suis pas un écrivain régionaliste. Ca me semblerait difficile, étant Bourguignon d’origine, Franc-comtois d’adoption, Italien de coeur et Irlandais pour les atmosphères…

CK. Parlez-nous de votre technique d’écriture ? Vous êtes, paraît-il, tout sauf un spontané… Une fois que j’ai une idée de départ, je la travaille pour en faire une intrigue et une véritable histoire. Je fais alors un gros travail de documentation pour peaufiner mes personnages, les décors, l’époque, le cadre social ou historique. Bien sûr que je peux faire appel à ma mémoire ou mon vécu et décrire des situations ou des lieux que je connais comme dans “Morrison’s Jig“ mais l’histoire, elle, est toujours une vraie fiction. Pour bien connaître les acteurs de mes histoires et me les approprier, je travaille par fiches que je complète au fil de mes réflexions. Mes personnages prennent vie en même temps que la trame de l’histoire se précise. Lorsque tout cela est fait, je les lâche dans leur univers et là, je ne me consacre plus qu’à l’écriture tous les jours pour ne pas perdre le fil de mon histoire. Pour “Morrison’s Jig“, j’ai beaucoup travaillé sur la société française et anglaise de la fin du XVIIIème siècle et j’ai éprouvé un réel plaisir à ces recherches qui m’éloignaient de notre époque et de mon quotidien. En fait, j’ai plus “l’angoisse de la tête vide“ que celle de la page blanche… J’ai plutôt un style riche, minutieux, imagé, mais facile à lire aux dires de mes lecteurs. Donc effectivement, rien de spontané…

CK. Vous n’avez jamais pensé à vous lancer dans un ouvrage à thématique médicale ? A aucun moment, tellement les autres sujets sont nombreux et variés. Et puis l’écriture est aussi un refuge ou un moyen de déstresser de mes journées de médecine, une façon de découvrir d’autres horizons. Alors pour l’instant, je n’éprouve pas le besoin de m’enfuir de la médecine… dans la médecine.

CK. Des projets futurs ? D’autres chemins que vous souhaiteriez explorer ? Je travaille actuellement, lorsque mon emploi du temps me le permet, à rassembler des informations pour écrire un roman qui se passerait en Italie entre les années 30 et les années 80, une saga familiale sur fond de drame et d’intrigue romanesque. Je lis beaucoup sur l’Italie mussolinienne, la société italienne et d’autres choses que je ne peux pas dévoiler pour l’instant. Je pense que ce roman ne sera pas prêt avant fin 2014. J’ai aussi d’autres projets de nouvelles, de fables pour les enfants, peut-être une biographie historique et pourquoi pas une suite à “Morrison’s Jig“. J’ai encore du mal à me séparer des personnages de ce roman pour passer à autre chose mais je ne suis pas trop dans l’idée de rester dans une même thématique.

CK. On imagine que vous n’avez pas besoin de cela pour gagner votre vie. Finalement, pourquoi écrivez-vous ? C’est vrai que j’ai un métier qui me passionne, qui me prend beaucoup de temps et que je n’ambitionne pas de vivre de ma plume. Je ne ressens donc aucune pression et ne me fixe aucun rythme ou impératif de calendrier dans mes projets. Je me considère surtout comme un artisan qui éprouve beaucoup de plaisir à partager un bel objet avec ses lecteurs, un livre qu’on peut feuilleter et lire, et qui est né complètement de mon imagination et de mon travail. Et je trouve ça magique. Et puis, je suis encore plus admiratif de l’oeuvre et de la vie de certains écrivains qui savent rester modestes et accessibles. Alors, je crois que j’écris pour jouer avec les mots et leur donner un sens, et aussi pour faire un beau cadeau à ceux qui aiment me lire.

CK. Des regrets ou des souhaits ? Je pourrais regretter de ne pas m’être mis à l’écriture pour les autres plus tôt mais en fait, ma démarche a été progressive et, après de nombreuses années d’auto-écriture où j’ai été mon seul lecteur, les choses sont arrivées au moment où j’étais prêt. Je souhaite écrire le plus longtemps possible et pourquoi pas un jour partager mes textes avec d’autres artistes qui feraient des images…

Michel Brignot sera en séance de dédicaces à la Librairie des Arcades de Lons le Saunier le samedi 21 septembre 2013 entre 15 et 18h.

Cyril Kempfer – Hebdo 39 – 4 septembre 2013

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